Le 23 novembre dernier, nous étions invités à participer à la table ronde politique “Strasbourg, une capitale pour l’Europe ?”. Cet événement était organisé par Science Po Strasbourg et s’inscrivait dans les ateliers lancés à l’occasion du 70ème anniversaire du Parlement Européen à Strasbourg.
Cette session concluait le colloque universitaire “Le Parlement Européen, un acteur central de la construction européenne”, présenté les 22-23 novembre par Sciences Po Strasbourg et soutenu par les signataires du Contrat triennal.
Cette table ronde était animée par Olivier Costa (CNRS / Science Po et Collège d’Europe) et réunissait Blaise Gourtay (Secrétaire général aux affaires régionales et européennes, Préfecture de la région Grand-Est), Anne Sander (Membre et 1er Questeur du Parlement européen, représentant la Présidente Roberta Metsola), Irène Weiss (Vice-présidente de la commission enseignement supérieur, recherche et innovation du Conseil régional Grand Est), Nicolas Matt (Vice-président de la Collectivité Européenne d’Alsace) et Jeanne Barseghian (Maire de Strasbourg et 1ère Vice-présidente de l’Eurométropole).
Une ville avant-gardiste en Europe
Cette table ronde a permis de resituer la place de Strasbourg en Europe. De ce fait, chaque acteur a exprimé sa vision :
Pour la Mairesse, les 70 ans du parlement sont faits pour revivre des moments historiques tels que la construction de l’Europe après la Seconde Guerre mondiale.
Strasbourg continue d’être une ville avant-gardiste, que ce soit au niveau de l’urbanisme écologique, mais aussi sur la mobilité, grâce à la connexion ferroviaire qui se développe afin de voyager à travers l’Europe depuis Strasbourg. Les enjeux environnementaux sont donc liés aux enjeux européens.
Selon Anne Sander, Strasbourg est la capitale des droits de l’homme. Le parlement, grâce à ses compétences législatives, est la voie des citoyens. Il est d’autant plus important d’écouter leurs voix. Il y a une volonté de renforcer la place du parlement européen dans la vie citoyenne des Strasbourgeois et des français dans les années à venir. La priorité serait d’accueillir des jeunes européens rencontrant d’autres jeunes européens, comme c’est le cas tous les deux ans lors du EYE qui attire des milliers de jeunes.
Irène Weiss rappelle que la région Grand-Est est la première région transfrontalière de France. Grâce aux liens étroits avec nos homologues européens, nous avons une vision portée sur l’extérieur. La région favorise la place des jeunes. Selon elle, il faut continuer d’aller vers les jeunes et de les écouter. Pour cela, la région Grand-Est a créé le Conseil régional des jeunes qui permet aux jeunes de débattre sur des sujets d’actualité. Ces jeunes sont peut-être une représentation du Parlement de demain.
Enfin, Nicolas Matt et Blaise Gourtay, souhaitent que les institutions européennes soient plus conscientes et plus proches de Strasbourg dans la tête des citoyens. Il pense également qu’Il faut développer le réseau de transport européens.
À noter que lors de la dernière Agora à l’Hôtel de Ville du 12 septembre 2022, les questions sur la place de Strasbourg sur la mobilité européenne avaient déjà été citées. Pour notre réseau, améliorer la mobilité européenne serait une opportunité pour faciliter les rencontres avec nos organisations membres. Enfin, nous sommes entièrement d’accord sur la place des jeunes dans la vie politique européenne. Nous devons écouter leurs voix et favoriser les échanges de jeunes.